Ingénu, voltaire chapitre 3
Cette vision du baptême induit, fait comprendre que le baptême est profane, c’est-à-dire qu’il n’est pas sacré. Pour Voltaire, c’est une cérémonie, semblable à une fête où le conviés viennent pour boire, manger et s’amuser, et non un sacrement. Certains mots et expressions le montrent : « pompeux équipage » qui désigne l’évêque, « sa plus belle robe », « pour briller », et « coiffeuse » qui désignent Mlle de Saint-Yves, et enfin « magnifiquement parée » qui désigne l’église. L’aspect festif est dont représenté dans plusieurs domaines : non seulement les invités se rendent au baptême pour se montrer et faire la fête, mais aussi l’église, qui est décorée de telle sorte que le baptême ressemble à une fête de village, et l’évêque qui vient dans son majestueux équipage, comme si lui aussi était comme les autres personnages, venu ici pour se montrer.
Les personnages préfèrent l’aspect festif du sacrement à l’aspect religieux. Le baptême n’est important que du point de vue festif et social, il est montré comme un évènement et non un sacrement : toutes ces expressions nous le font comprendre.
2°) Cette critique est faite au moyen du comique.
En effet, Voltaire se moque de la société en utilisant l’ironie. On peut voir le comique de situation par contraste. Du point de vue narratif, on a un évènement : la disparition de l’Ingénu. Voltaire ironise sur les conséquences : les personnages sont tristes de ne pas pouvoir se montrer. Toute la belle société va dans les bois pour chercher le Huron. Le lecteur peut alors s’imaginer la scène, et en a une vision comique : les personnages très bien parés cherchant l’Ingénu.
La coupure de la fin du chapitre faite par Voltaire fait attendre la suite : ce n’est plus du comique, mais du voyeurisme. Le lecteur est laissé en suspens et est invité à lire la suite pour savoir ce que Mlle de Saint