Initiation à la finance islamique
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Définition Historique Les principes Prohibition de l’intérêt Les mécanismes pour une transaction financière sans l'introduction d'intérêt Les secteurs d’investissement illicites La finance islamique dans le monde
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Synthèse réalisée par Adil AIT OMAR – Avril 2012
Définition La finance islamique, en accord avec le droit musulman, est basée sur deux principes : l'interdiction de l'intérêt et la responsabilité sociale de l'investissement. Elle lie plus étroitement la rentabilité financière d'un investissement avec les résultats du projet concret associé. L’islam interdit les transactions tant civiles que commerciales faisant recours à l'intérêt (riba), à la spéculation (gharar) ou au hasard (maysir). La finance islamique se chiffre à 700 milliards de dollars sur le marché mondial en 2008 et 1.100 milliards en 2011. Historique Dans une étude publiée en 2005 par l'université de Princeton (États-Unis), l'économiste Timur Kuran a établi que les principes théoriques de la finance islamique ont une histoire relativement courte, ayant été formulés en grande partie par le théologien pakistanais Sayyid Abul Ala Maududi à partir des années 1940. Il semble que la première banque islamique moderne ait été créée en Égypte, à Mit Ghamr aux alentours de 1963. Elle connut un important succès auprès des populations locales en raison de son investissement dans des projets de développement. Les principes Prohibition de l’intérêt La prohibition de l’intérêt se situe dans le Coran : « [...] Cela, parce qu’ils disent : Le commerce est tout à fait comme l’usure Alors qu’Allah a rendu licite le commerce, et illicite l’usure. [...] » (Coran 2:275). Le Coran prohibe tout particulièrement le riba. Cette forme d'intérêt date de l'époque préislamique et a un fonctionnement tout particulier : en cas de défaut de paiement de l'emprunteur, celui-ci doit rembourser au prêteur le double de son emprunt initial, en guise de sanction du