Dissertation

En quoi le fait d'évoquer la vie des peuples « barbares » nous amène t-il a réfléchir sur nous, peuple « civilisé » ?

Étymologiquement, le terme « barbare » signifie « étranger », mais peu à peu il a désigné les peuples violents, incultes et sauvages. Cette dérive montre à quel point notre jugement sur les autres civilisations est partial. Un homme n'ayant ni nos valeurs, ni notre mode de vie, ni nos croyances, a longtemps été considéré comme inférieur et non-civilisé. Cependant, les œuvres littéraires racontant la vie de ces êtres primitifs nous amènent parfois à nous remettre en question, à nous comparer à eux et à changer notre définition du mot « civilisé ». Ainsi, nous étudierons de quelle manière ces récits peuvent entraîner une réflexion sur nous-mêmes, et de quelle nature est cette réflexion. Tout d'abord, nous verrons que pendant longtemps notre façon de penser n'a pas évolué, que nous n'avons cessé de nous considérer supérieurs aux peuples « barbares ». Suite à cela, nous démontrerons qu'avec un certain recul, le plupart d'entre nous reconnaissent enfin l'intelligence et les qualités de ces hommes autrefois maltraités et sous-estimés.

Pendant la période des grandes découvertes, nous avions en tête de soumettre les civilisations habitant les nouvelles terres, tels les Amérindiens, en niant leurs caractères humains car les premiers textes décrivant ces peuples étaient pleins de préjugés défavorables aux habitants des Nouvelles Indes.
Tout d'abord, notons que les premières impressions des Européens furent basées sur l'apparence de ces sauvages car communiquer avec eux était impossible. Or nous n'avons retenu que leur nudité, leur nourriture écœurante et leurs auto-mutilations. Dans l'extrait de Voyage autour du monde, L.A de Bougainville évoque dès le début cette différence de langue : « Tous venaient en criant « tayo », ce qui veut dire ami », puis il précise que les femmes étaient nues. A l'époque, ces a priori ont donc