Instinct animal a la guerre
Introduction : L’auteur constate que le front transforme les soldats à l’état de bêtes, avec un instinct et un comportement animal :
« Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commence le front, nous sommes devenus des hommes-bêtes. »
En quoi la guerre reduit les hommes a leurs instincts d’animaux ?
Tout au long du roman, on ressent effectivement souvent ce retour à l’état animal du soldat au front. Il a de nombreuses facettes :
Développement : Le soldat du front a, lorsqu’il rampe ou est dans les tranchées, un contact direct avec la terre, le sol, la boue, comme un animal sur le sol avec ses pattes ou en contact direct avec la nature : « Pour personne, la terre n'a autant d'importance que pour le soldat. Lorsqu'il se presse contre elle longuement, avec violence, lorsqu'il enfonce profondément en elle son visage et ses membres,… » ;
Comme l’animal, il agit par instinct, sans réfléchir, sans penser avant d’agir, lorsqu’il s’agit de se jeter par terre sous les obus :
C'est l'instinct de la bête qui s'éveille en nous, qui nous guide et nous protège. (…). Voici qu'on marche sans penser à rien et soudain on se trouve couché dans un creux de terrain et l'on voit au-dessus de soi se disperser des éclats d'obus, mais on ne peut pas se rappeler avoir entendu arriver l'obus, ni avoir songé à se jeter par terre.
Les besoins du soldat du front sont réduits aux deux besoins fondamentaux de l’animal : manger et dormir :
« Ainsi, nous avons de nouveau, pour le moment, les deux choses qui font le bonheur du soldat : bonne nourriture et repos. »
Pour pouvoir supporter psychologiquement les horreurs vécues sur le front, les soldats du front ne doivent pas avoir de sensibilité, d’émotions ; ils doivent se comporter comme de véritables animaux, sans réfléchir, sans pensées, avec le seul instinct de