* Insécurité / Souveraineté alimentaire (en consommant « local », donc réduit aussi l’empreinte écologique)

« Il n’y a pas de ville, même de bidonvilles misérables, sans approvisionnement alimentaire ». La ville doit trouver les moyens et les ressources pour se nourrir, faire face à l’insécurité alimentaire. La crise alimentaire mondiale, la mise en cause des modèles économiques de production et de consommation ainsi que les questions environnementales actuelles amènent forcément les acteurs à réfléchir à la question de la souveraineté alimentaire. La ville, aujourd’hui, ne se donne plus les possibilités « de produire ce dont [elle] a besoin pour l’alimentation de base de sa population », de se nourrir localement. Son réflexe semble de s’approvisionner sur des marchés lointains.
« il n’y a pas si longtemps, ben c’était les mêmes qui produisaient les légumes et qui les vendaient sur le marché. Mais là ça devient de plus en plus rare. De trouver des marcher avec des producteurs et des paysans, […] »
Face à cela le sentiment des acteurs du terrain, principalement des agriculteurs urbains, est celui d’une perte de logique.
« De se dire, bon voilà, là je connais pas les chiffres mais en Belgique on apporte quand même pas mal de nos légumes, dont notamment des légumes qu’on produit en grandes quantités sur nos terres mais qui sont exportés. Alors je me dis « où est la logique dans tout ça ? ». À part euh… une logique de marché et euh… voilà si c’est juste une logique de marché, pourquoi on ne la changerait pas pour avoir une logique plus humaine derrière, enfin plus humaniste »
L’exploitation des terrains agricoles subsistant en villes dans une optique d’agriculture paysanne (face à l’agriculture industrielle) permet aux acteurs de redéfinir cette logique. Le terrain agricole et son exploitation sont perçus comme le moyen de « […] se réapproprier son alimentation ». Le « local » respectueux de son environnement est ressenti comme la meilleure solution pour se