Intérgration des réfugiés au guatemala
Tout d’abord, il faut mentionner que le Guatemala est un pays qui s’est toujours caractérisé par une grande instabilité politique où règnent les inégalités et les injustices sociales. Le racisme est également profondément ancré dans ce pays qui se compose de 12 millions d’habitants dont les 60 % de la population sont d’indigènes d’origine maya. De cette manière, « les groupes indigènes sont marginalisés sur leur propre terre, condamnés à l'exclusion sociale, économique et politique ».[1] Ainsi, le reste de la population guatémaltèque est métis ou Ladinos. Il est également à noter que le Guatemala a pour principal pays frontalier, le Mexique. Le Guatemala a connu le plus long conflit armé de toute l’Amérique latine. Celui-ci a duré 36 longues années et il est considéré, actuellement, comme l’un des conflits le plus sanglants de l’Amérique. À un certain moment, nous avons même entendu parler de « Génocide » infligé à la population guatémaltèque. Durant cette longue guerre civile, qui a ravagé le Guatemala et a déchiré la société guatémaltèque, environ 200 000 personnes ont été assassinées. De plus, celle-ci aura fait environ 1.25 million de déplacés et de réfugiés.[2] Le Mexique fut ainsi le principal pays d’asile pour les réfugiés guatémaltèques au début des années 1980. Il aura reçu, entre les années 1980 et 1996, environ 200 000 réfugiés, dont seulement 46 000 furent reconnus comme étant de « vrais » réfugiés par le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (HCR).[3] De cette façon, en ce qui concerne les réfugiés guatémaltèques au Mexique, le HCR a joué un rôle très important. Également, ce dernier a été très impliqué en matière de retour des réfugiés, mais aussi dans le processus d’intégration qui émergera suite à la signature des Accords de paix de 1996 qui mettront fin, formellement, à 36 longues années de guerre civile. Ce processus d’intégration a été, en grande partie, une initiative du HCR,