Intervention de l'etat dans une economie de marché
La théorie libérale, fondée sur le dogme du marché autorégulateur, considère que l'Etat doit se cantonner à ses fonctions régaliennes d'administration, de justice et de défense. De leur côté, les différentes écoles néo-classiques considèrent qu'il incombe à l'Etat de corriger les imperfections de la régulation par le marché. Cette vision a été depuis remise en cause, notamment au vu des événements des dernières décennies.
I. L'intervention de l'État dans l'économie... et ses limites
1°) La crise de l'Etat-providence
Avec l'arrivée de la crise, L'Etat a connu une crise d'efficacité. La dette publique a suivi une courbe quasiment exponentielle. De plus une administration trop lente, mal organisée a provoqué le rouillage de l'appareil d'Etat.
L' Etat s'est révélé incapable de résorber la crise, aussi bien du côté du chômage que de l'inflation. Cette crise d'efficacité se double d'une crise de légitimité, de confiance.
Les gens n'ont plus confiance en un Etat " boîte-noire "(P.Rosanvallon), sans transparence. De plus la crise de la solidarité a remis en cause les valeurs et les mécanismes de redistribution de l'Etat.
2°) Les théoriciens libéraux face à l'Etat
Friedman fait une analyse monétaire de l'intervention étatique : il en ressort qu'elle est synonyme d'inflation d'une part à cause des politiques de relance inefficaces et ensuite à cause du déficit budgétaire.
Les néo-libéraux pensent eux aussi que trop d'intervention étatique est nocif à l'économie. Tout d'abord, par sa fonction de redistribution, l'Etat ne favorise pas l'investissement. De plus, si les impôts sont trop élevés, d'après la courbe de Laffer, les agents diminuent leur production.
Enfin, les différentes aides sociales peuvent dissuader les individus de travailler, d'où baisse de la production. Les politiques de type keynésiennes sont inflationnistes.
3°) La déréglementation et la perte d'autonomie de l'Etat
L'ouverture