Intro dissert
Cependant, l'Homme lutte, persévère constamment pour garder en mémoire ses souvenirs, aussi pour préserver dans une mémoire vivante son vécu le plus chaleureux. Dans ce cas, il serait correct de dire que l'homme se définit par la possession de sa conscience. Alain avec « savoir c’est savoir qu’on sait » prouvait d'ailleurs le côté indispensable de la conscience avec son affirmant que l'on ne peut penser si on ne sait pas qu'on pense.
Mais, la fragilité de cette conscience toujours imparfaite parce que toujours condamnée à l'oubli et à la difficile construction d'une identité, paraît à l'inverse indiquer que l'homme ne se définit pas seulement par sa conscience actuelle des choses, mais aussi par son oubli et son inconscience.
Quelle place occupe alors réellement la conscience dans la définition de l'homme ? Suffit-elle à le définir ? Si la conscience semble inhérente à l'homme, qui possède par nature cette faculté de réflexion sur soi, cette capacité à se savoir et à se comprendre, ne faut-il pas refuser de voir cette puissance de réflexion comme une essence, dans la mesure où les obstacles que rencontre la conscience en se construisant semblent à l'inverse condamner l'homme à ne jamais se saisir pleinement ? Se pose ici le problème de savoir ce qui échappe à la conscience, c'est-à-dire de savoir dans quelle mesure la conscience a les moyens d'appréhender l'homme sans pour autant en réduire la signification à une pure abstraction de pensée.
Nous chercherons tout d'abord à montrer que la conscience est le moyen par lequel l'homme se définit, c'est-à-dire qu'elle est la faculté par laquelle l'homme parvient à trouver le sens de son