Intro pour Tartuffe acte 3
Molière né en 1622 appartient au mouvement du classicisme du XVIIéme siècle. Ce mvt est instauré par la monarchie de droits divins de Louis IV. Le classicisme est le contraire du baroque ; c'est un mouvement extrêmement règlementé : par la bienséance, le niveau de langue très soutenu, des figures d'atténuations tel que l'euphémisme, les 3 unités, 1 jour 1 lieu 1 intrigue et enfin la vraisemblance. Molière pourtant ne respecte pas ces règles à la lettre. Le parcourt de notre dramaturge n'est pas banal, fils de tapissier, il fait le collège des Jésuites et obtient une licence de droit à Orléan avant de renoncer au barreau pour fonder avec Madeleine Béjart l'Illustre Théâtre mais face à aux concurrents de tailles que sont les troupes de l'Hotel de Bourgogne et du Marais l'échec est total, Molière s'endette ce qui le mène en prison. Ne désespérant pas la troupe fait des tournées en province c'est à ce moment que Molière reçoit la protection de Monsieur, le frère du roi. Il joue pour la première foi devant le souverain en 1658 et obtient une alternance avec les comédiens-italiens. Il écrit Tartuffe en 1864 mais celle-ci est refusée pour outrage à la dignité de l'Église. La pièce ne sera autorisée que 5 ans plus tard lorsque Molière ajoute l'acte 5 à la gloire du roi. Cette grandes comédies de Molière a d'abord une vocation satirique : il a su donner chair à un archétypes socio-psychologiques aussi efficaces que ceux de Balzac – puisqu'on parle désormais d'un tartuffe, pour évoquer un hypocrite, et plus spécifiquement un faux dévot. C'est le rendement théâtral exemplaire de ces figures qui a suscité le passage de leurs noms dans le langage courant : en grossissant à l'excès leur travers fondateur, leur vice identitaire, Molière fait jouer en scène d'invraisemblables caricatures comportementales, dont la puissance comique n'est plus à démontrer.
Tartuffe est entré en scène à la scène précédente (une entrée tardive) ; cette entrevue avec Elmire est très attendue