Introduction à l'anthropologie
Cet écrit est une présentation et une explication de ce qu’est l’anthropologie. Nous tâcherons ainsi de définir son objet, ses méthodes et ses concepts phares. Naturellement le tout sera agrémenté de plusieurs exemples parlants, permettant au lecteur – ice – de pouvoir mieux percevoir le sens de certains paradigmes anthropologiques.
Cet exposé s’appuie sur « l’introduction à l’anthropologie » de M. Kilani, sur « la violence du religieux » de M. Bloch, sur « Au fondement des sociétés humaines » de M. Godelier, ainsi que sur le corpus de définitions, citations et tableaux synoptiques délivré par M. Kilani et bien sur du cours d’introduction à l’anthropologie culturelle et sociale donné de septembre 2009 à juin 2010 par M. Kilani.
Comme son étymologie nous l’indique, l’anthropologie est l’étude de l’Homme. En effet, cette science s’intéresse à l’Homme sous tous ses aspects, à la fois physiques et culturels. Cette définition reste générale certes mais comme le dit M. Kilani, il est illusoire de croire pouvoir en donner une qui soit succincte et clair.
Le projet de l’anthropologie consiste à « penser le rapport de l’unité et de la diversité de l’humanité. » (Kilani, Introduction à l’anthropologie, p. 21), C’est une articulation entre le particulier et l’universel. C’est-à-dire que l’anthropologie désire relier ce qui concerne des unités locales, ce qui n’est propre qu’à une petite portion de l’humanité, à un savoir général englobant toutes les cultures. Cette articulation entre particulier et universel peut aussi être définie comme une articulation entre le local et le global.
Comme le dit C. Geertz, il s’agit de produire «une interprétation de la façon dont un peuple vit, qui ne soit ni emprisonnée dans [son] horizon mental, une ethnographie de la sorcellerie écrite par un sorcier, ni systématiquement sourde aux tonalités distinctes de [son] existence, une ethnographie de la sorcellerie telle que l’écrirait un géomètre» ; le but de l’anthropologie