Introduction commentaire de texte, Droit Constitutionnel
Strasbourg (extrait)
Introduction
« Il est d'une importance universelle que l'Europe puisse vivre par ses propres moyens et dans la sécurité, qu'elle soit pacifique et en mesure de continuera à apporter sa grande contribution à la civilisation. Le chemin qui mène à tous ses objectifs passe par l'unification. Une Europe fédérée est indispensable à la sécurité et à la paix du monde libre » (Discours de Jean Monnet devant le
National Press Club, 30 avril 1952, Washington).
Soixante ans après le discours d'un des pères fondateurs de l'Europe, c'est au tour de François
Hollande de plaider pour l'unification de l'Europe dans son discours en date du 5 février 2013 devant le Parlement européen, à Strasbourg. Il y expose sa vision de l'Europe ainsi que les moyens
– notamment parle biais des « coopérations renforcées » - permettant de parvenir à l'objectif d'unité.
De façon classique, on distingue en Europe les États fédéraux, comme l'Allemagne, la Belgique, l'Autriche, la Russie et la Suisse, des États unitaires comme la France, le Royaume-Uni, les pays scandinaves, la Grèce, l'Irlande, le Portugal et les nouvelles démocraties d'Europe centrale et orientale. Dans un État unitaire, la souveraineté ne fait l'objet d'aucun partage : une seule Constitution, un seul gouvernement, une seule organisation des tribuns et un seul ordre juridique. Autrement dit, dans un
État unitaire, les citoyens sont soumis au même et unique pouvoir. Un parlement unique légifère pour l'ensemble des citoyens et ceux-ci sont soumis à l'autorité d’un seul gouvernement et d'un droit identique où qu'ils habitent.
Toutefois, l'État unitaire connaît des divisions territoriales, des relais entre la population et le pouvoir central dans le but de rapprocher l'Administration des citoyens. Ces divisions sont le produit de la décentralisation et de la déconcentration.