Introduction générale au mal
Avant propos :
Poser le problème du mal semble être semblable à poser tous les problèmes. Si le mal n’existait pas, nous serions dans une sorte de léthargie heureuse, il n’y aurait pas de questions, de problèmes. Le mal nous confronte à ce qui ne devrait pas être. Poser le problème du mal, c’est poser tout ce qui ne vas pas. «Commencer à penser c’est commencer d’être miné» (Albert Camus). Le mal est inséparable de l’éveil de la pensée et la pensée s’éveille car on est mal, car il y a quelque chose qui ne vas pas. Il y a une sorte de désordre : ce qui est ne devrait pas être et il y a des choses qui sont et qu’on voudrait qu’elles ne soient pas. L’homme est un être qui dit non car il a l’idée du bien. La peste symbolise le mal qui ronge les hommes, elle est l’incarnation du malheur. En désignant la peste par 194. Camus fait allusion au nazisme = «peste brune». Dans la vie, le bonheur motive notre existence. Pour les Grecs, le bonheur = l’ordre du monde = l’harmonie. Parallèle avec Bouddhisme. A partir du 18ème siècle, le bonheur symbolise le progrès. Le mal est un désordre qui fait que nous protestons, il ne devrait pas exister. Dans le christianisme, le mal s’explique par le péché originel. Mais le mal ne s’explique pas, on ne sait pas d’où il vient. Macbeth montre bien ce désordre dans le mal, le mal provient-il des sorcières ou de Mac Beth ? Dans Giono, le désordre provient de la question suivante : où est la vérité ? Thérèse a-t-elle aimé Mme Numance ? Présence de l’amour dans la générosité de Mme Numance ? Rousseau donne une solution au désordre créé par le mal : suivre la lumière intérieure, la voix de la conscience. La beauté est la fin du désordre. On le voit dans Giono : tout le monde regarde Mme Numance quand elle marche. La beauté du monde met fin au désordre. Face au mal, la seule question est pourquoi ? Pour Camus, le nazisme symbolise la philosophie du désespoir.
I.L’expérience du mal
Le mal désigne à la fois le