Montaigne, célèbre humaniste qui place l'homme au centre de tout, et écrivain de la renaissance qui écrit en 1580 « Des cannibales » un des Essais, du livre I et du chapitre XXXI. Il assiste et relate en 1562 la visite de trois « cannibales » à la cour du roi Charles IX à Rouen. L'auteur nous interroges notamment sur les mœurs occidentales. Ainsi nous analyserons dans un premier temps, en quoi la démarche de Montaigne est une démarche scientifique, puis nous étudierons le portrait élogieux des cannibales. Enfin nous nous intéresserons à la remise en cause des principes et préjugés occidentaux. D'emblée dans un préambule assassin, l'auteur nous dit que les mœurs des Européens sont corrompus et que la ruine des sauvages est proche. En effet, le prestige de la France est décrit dans cet Essais par la présentation d'un pays moderne, puis par l'endroit où se situe l'histoire, Rouen, qui, à la renaissance, est le symbole économique français. De plus, la présence de personnage important comme Charles IX ainsi que la manière de parler de notre culture et les nombreuses énumérations qui marquent ici l’opposition de la fatuité des occidentaux à la simplicité des cannibales, appuie sur la « nouvelletée » de la France. Par ailleurs, la longueur de la phrase, pas moins de sept propositions, montre l'insistence et la dureté de Montaigne envers sa propre société.
D'autre part, L'auteur utilise plusieurs étapes dans son raisonnement qui s'assimile à une méthode quasi scientifique. En effet, en début de paragraphe, Montaigne annonce ce qu'il sait des cannibales et utilise l'expression « s'être laisser piper » qui est à la forme passive et qui montre que les cannibales se sont fait avoir puisqu' « ils ont quitté la douceur de leur ciel pour venir voir le notre ». D'autre part, attentionné et en bon humaniste, il observe comme lors d'une expérience scientifique, il écoute et interroge par l'intermédiaire d'un interprète, notamment quand « je parlai à l'un d'entre eux fort