Introduction a la réassurance
Peu connue du grand public, la réassurance est un secteur de l’économie indispensable à l’activité d’assurance. De plus, elle constitue un instrument de premier plan pour toute organisation soucieuse de la bonne gestion de ses risques. Bien qu’utilisée dans tous les secteurs d’activité de l’assurance, elle demeure fortement orientée vers l’assurance non-vie. La réassurance est un mécanisme permettant de transférer en tout ou en partie le risque accepté par un assureur vers un réassureur afin de limiter ses engagements. A ce titre, la réassurance est familièrement qualifiée d’assurance au deuxième degré dans la mesure où elle consiste en une véritable assurance des assureurs. En conséquence, elle représente un des secteurs d’activité les plus méconnus du public en raison d’une absence de relation directe entre les réassureurs et les assurés. Contrairement aux sociétés d’assurance dont l’exercice de leurs fonctions est localisé à un niveau régional, provincial ou national, la réassurance se veut essentiellement internationale. Ainsi, le réassureur acceptant en général des risques de faible fréquence mais à un coût potentiel élevé peut améliorer la mutualisation de ses risques en les répartissant à l’échelle mondiale. Cette mutualisation géographique peut même conduire, par exemple, à la couverture des tempêtes européennes, des tremblements de terre au Japon et des ouragans aux Etats-Unis à l’intérieur d’un traité de réassurance unique.
Chapitre I : La réassurance
1) Historique :
La plupart des historiens font remonter l’origine de l’assurance aux premières activités du commerce, essentiellement maritime. Quant à la réassurance, il semble que la première véritable opération date de 1370. Une assurance maritime couvrant les risques d’un voyage entre Gênes et les Pays-Bas fut complétée par un deuxième contrat : la portion de trajet qui paraissait la plus dangereuse – de Cadix à l’Ecluse – fut réassurée. Cette mention,