Introduction
Les devoirs, entendus comme obligations, sont unique à la situation de chacun, revenant aux responsabilités avec qui nous sommes liés. De ce point de vue, est autorisé à me dire « tu dois » notre supérieur hiérarchique, relatif à ma fonction. C'est donc toujours moi qui autorise qu'on me dise mes devoirs. En revanche, ces devoirs peuvent, par exemple, renvoyer à la prudence, n'est ni un devoir moral ni civique.
Être autorisé signifie généralement avoir la permission. On peut donner un autre sens à la question posée : « qui » possède l’autorité qui lui permet, l’autorise, à me dire « tu dois » ? Exemple avec le tutoiement (proches) et le vouvoiement (président, mairie, police etc). Si le devoir, en tant qu'obligation morale, est interne, qui, en excepté moi, est autorisé à me dire « tu dois » ? Si je suis le seul à décider de ce que je dois faire, est-ce que je ne risque pas de faire une erreur de jugement ? Est-ce que je suis capable de distinguer seul ce qui est moral et à agir en conséquence?
Quelle est l'origine et quel serait le pouvoir du « tu dois »? Si une tierce personne peut me dire « tu dois », cela n'impliquerait-il pas que notre sentiment moral n'est pas inné et s’absente de nos actions? L'enjeu est de s'interroger ici sur la morale accompagnant nos faits et gestes. Alors s'il existe un devoir qui me dépasse, qui ou quoi le fonde ? Dans la mesure où le devoir ne peut me contraindre, n'est-ce pas toujours moi qui autorise ? Comment peut-il s'imposer à tous