Inventaires-philippe minyana
« Jacqueline- : Bonsoir ! J’ai très peur de vous parler de ma cuvette parce que ça remonte très loin».619
« Angèle- (elle porte une robe des années cinquante, elle s’adresse) : Moi j’ai mis ma robe de 1954 je suis ridicule non ? Si… Il y a bien une chose qui a compté pour moi c’est la robe de 54».620
« Barbara- (elle tient à la main un lampadaire, elle s’adresse au public) ;
L’histoire du lampadaire c’est le noyau de mon histoire alors on peut attaquer avec le lampadaire».621
Dans cette avalanche d’aveux, le personnage622 donne le maximum d’informations et de renseignements concernant sa vie privée, ce sont des détails dont le contenu touche au travail de chaque femme.
Face au public, dans l’aveu, le personnage cherche à raconter des détails intimes dans un temps rythmé,ce n’est pas un discours poétique ni superstitieux, mais plutôt des parleries bouleversantes dans leur sincérité. Cette sincérité révèle des secrets tabous de trois femmes, c’est Barbara qui divulgue un secret de sa vie sexuelle, elle dit :
« Je suis divorcée sans enfant j’habite rue Poulet je fais l’amour avec des collègues mais j’embrasse pas ils me prennent par derrière je préfère positionnée comme ça j’embrasse pas ! »
L’affaiblissement de la notion de personnage fait de Jacqueline, Barbra et Angèle trois figures féminines dotées de parole plutôt que de personnages destinés à jouer des rôles