tpe partie 3
1. Un choc bouleversant pour chacun :
C'est un choc bouleversant pour les blessés de la face, mais également pour la société, les inconnus, les connaissances, les amis, la famille. La peur et le dégoût prennent le pas sur l'amour ou l'affection d'autrefois. Les proches des victimes éprouvent souvent de grandes difficultés à supporter l'épreuve de la rencontre avec le survivant.
Dans le film « La chambre des officiers », Adrien, gueule cassée n'ayant pas vu sa mère depuis plusieurs années, rentre chez lui. Sa propre mère prend très mal son arrivée à cause des séquelles laissées sur le visage d'Adrien. A sa vue, elle reste d'abord figée, elle est effrayée, et puis monte à l'étage de la maison, sous le choc.
Photo extraite du film «La chambre des officiers», 1h47.
Henriette Rémi, infirmière, témoigne dans son ouvrage «Hommes sans visage». Un de ses patients est heureux car sa femme vient lui rendre visite. Elle ne l'a pas encore vu depuis son accident, c'est sa première visite : « Il attend qu'elle l'embrasse et que tout le reste soit oublié […].
'' Elle m'embrassera, elle m'embrassera ! Elle donnera ce baiser que j'attends depuis des mois '' […]. Elle vient la bonne, la douce petite femme, mais devant ce front sillonné de cicatrices, devant cette absence de nez, devant cette face ravagée, elle s'effondre […]. Affolée, elle se dégage les mains maladroites de son mari et se sauve en criant ''Je ne peux pas ! Je ne peux pas !'' » .
Henriette Rémi raconte également : « Lazé, gueule cassées, après beaucoup d'opérations et de longs moi d'hospitalisation, reçoit la permission l'autorisant à visiter sa famille. L'homme prend son fils dans ses bras ''Mon fils ! Mon fils !'', l'enfant se débat, crie et s'enfuit en criant
''Pas papa ! Pas papa !''. L'homme est anéantis, et se suicide dès son retour à l'hôpital.»
Cette anecdote a inspiré un extrait du film “La Chambre des Officiers”, en effet,