Investisement et croissance
A - A court terme, l'investissement favorise la demande.
Investir, c'est acquérir du capital, c'est-à -dire des machines, des bâtiments, des brevets, etc. En conséquence, puisque investir c'est acheter, l'investissement représente une composante de la demande globale, à côté de la consommation. Si l'investissement augmente, la demande globale augmente : il faut produire davantage de machines, par exemple, pour répondre à la demande d'investissement des entreprises. Keynes a montré que l'accroissement de l'investissement entraînait un accroissement plus que proportionnel du Revenu National : c'est ce que l'on appelle le mécanisme du multiplicateur. (Ce mécanisme ne figurant pas au programme de terminale ne sera pas présenté ici mais vous pouvez aller l'étudier dans les activités que nous vous proposons sur le multiplicateur).
Pour que ce processus puisse se mettre en place, il faut que les capacités de production ne soient pas, à l'origine, toutes utilisées : sinon, il n'y aurait pas de possibilité de répondre à l'augmentation de la demande en biens d'équipement, sauf à réduire la consommation ou les exportations ou à augmenter les importations.
Donc, à court terme, l'investissement, parce qu'il est une composante de la demande globale, peut générer de la croissance, sous certaines conditions. On peut remarquer que, bien qu'il représente une part bien plus faible dans la demande que la consommation, l'investissement joue un grand rôle dans les variations de la demande à court terme : en effet, la consommation est relativement stable dans le temps, elle a une grande force d'inertie, alors que l'investissement est beaucoup plus instable, il augmente ou diminue en fonction des anticipations des agents. Dans les fluctuations conjoncturelles (à court terme, donc) de l'activité, les variations de l'investissement jouent finalement un grand rôle.
1. A court terme, les investissements privés ou