Inégalité devant l'école
L’égalité des chances à l’école est l’un des débats actuel du monde contemporain. Ce débat se profuse au détriment des résultats scolaires dans certaines zones géographiques où les taux d’échec sont les plus élevés. Au cœur de la socialisation primaire de l’individu, l’école joue un rôle très essentiel dans l’acquisition d’un statut social, par l’obtention d’un diplôme reconnaissant le mérite de l’individu. C’est dans cette perspective que Crahay (2000) par référence à Dubet et Marcelli martèle que les fonctions de l’école ne se limitent pas seulement à la transmission des valeurs ou des connaissances, fonction liée au projet de construction d’une personne ; elle est aussi au service de la socialisation en produisant des individus adaptés à la société dans laquelle ils vivent : c’est l’intégration sociale. La troisième fonction est celle basée sur un principe de justice distributive dans la mesure où elle considérée comme un appareil de distribution des positions sociales ; elle produit donc des acteurs ajustés à ces positions (Cf. Dubet et Marcelli ,1996). Par le processus de laïcisation, l’école devient accessible pour tous, et donc censée de permettre la mobilité sociale et la promotion des individus. En effet, les efforts colossaux de nos sociétés ,voire les travaux des sociologues de l’éducation ont permis de passer d’une école élitique à une école démocratique. Elle apparaît alors comme un élément central de l’égalité des chances. Cependant aujourd’hui, avec le poids croissant des inégalités sociales, on peut se demander si cet ascenseur social n’est pas en panne et si l’école a toujours ce rôle. Comment pourrait –t-on définir le concept de l’égalité en tant que vaste idéal par rapport à l’école ? Dans quelle mesure l’école serait considérée injuste alors qu’elle connaît une indéniable démocratisation visant à réduire les inégalités sociales. L’école est en effet considérée comme une instance de mobilité sociale. Faut-il souhaiter