Irak et pétrole
GUERRE CONTRE L’IRAK OU GUERRE POUR LE PETROLE ?
ON NE VIOLE PAS LES REALITES GEOPOLITIQUES.
Donald Rumsfeld, chef du Pentagone : « Arriverons-nous à capturer, tuer, et dissuader plus de terroristes chaque jour que les écoles coraniques et les religieux radicaux en recrutent, en entraînent et en envoient contre nous ? « Général Wesley Clark : « La stratégie de l’administration Bush alimente ce qui s’apparente à un choc de civilisation » Le président Georges Bush : « Les trois récessions connues furent liées à un choc énergétique et je ferais de la sécurité énergétique une priorité de politique étrangère ».
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Les attentats dramatiques de septembre 2001 qui ont endeuillé Manhattan et la guerre larvée en Palestine ont obligé Washington à lancer une guerre contre l’Afghanistan des Talibans. La lutte contre le terrorisme se révèle certes indispensable, mais il ne faut pas oublier le rôle stratégique du Moyen-Orient qui fournit des approvisionnements pétroliers vitaux pour l’économie occidentale. Les responsables politiques le savent mais n’osent pas troubler une opinion déjà inquiète, alors que la croissance repose d’abord sur la confiance. Le consommateur citoyen a la mémoire courte et le choc pétrolier de 1973 appartiendrait à l’Histoire. Les économistes officiels veulent effacer au plus vite les drames de l’actualité pour revenir à une croissance paisible pour les années à venir, mais sans prendre en compte la fragilité de leurs hypothèses qui reposent sur le dogme d’un pétrole abondant et bon marché. Les gouvernants, qui devraient informer l’opinion sur les risques d’une économie aussi dépendante, occultent la question, alors que le problème énergétique dominera la géopolitique de ces vingt prochaines années. On devrait d’ailleurs se rappeler la cause première de Pearl Harboor : en 1941 le Japon se sentait acculé à une guerre avec les USA, parce que Roosevelt avait institué un blocus pétrolier à son égard. Faut-il aussi rappeler que