Irrigation du palmier dattier pratique
Renevot, G1., A. Bouaziz 2 , T. Ruf 3 et Raki2 notamment dans les nouvelles extensions (irrigation RÉSUMÉ localisée). L’adaptation de ce type d’irrigation à l’émiettement de La région du Tafilalet, située au sud-est du Maroc, est la propriété des droits d’eau constitue en fait la prinune zone subdésertique, qui connaît une situation criti- cipale contrainte à sa généralisation. Des expériences que due à la rareté de ses ressources hydriques. prometteuses sur le terrain sont en cours de réalisation L’eau a des origines très différentes : eau de surface dans la commune rurale de Jorf (coopérative Madania, (barrage, crue) et eaux souterraines (puits, forage, khet- oasis de Bouya). tara, source).. Dans ce contexte habituellement aride, D’autres pistes de réflexion semblent possibles pour le palmier dattier est le pivot de l’oasis, il constitue la réduire une partie du déficit hydrique. Des variétés de première strate, c’est lui qui permet une agriculture oa- palmiers dattiers plus tolérants à la maladie du Bayoud sienne. Cet arbre est aujourd’hui encore mal connu et ainsi que des cultures alternatives dont les besoins en notamment ses besoins en eau d’irrigation. L’objectif de ce travail est de décrire et analyser les eau sont plus faibles pourraient être recherchées et dépratiques des irrigants à travers une typologie des sys- veloppées dans la zone. tèmes oasiens. Un échantillon d’environ 20 agricul1- INTRODUCTION teurs a été concerné par nos enquêtes sur les pratiques d’irrigation, la conduite technique des cultures et leurs L’ensemble de l’espace oasien du sud marocain est rentabilités comparées au sein des exploitations. peuplé de 1,733 million d’habitants (estimation 2002) Les résultats de la typologie mettent en évidence des sur une superficie de 115.563 km2, soit une densité de agro-écosystèmes différents du nord au sud (système 15 habitants au km2. de culture à une, deux