Ishango
Le long de cet os, s’alignent 3 colonnes d’encoches. La première colonne comporte des groupes de 11, 21, 19, 9 encoches. La deuxième colonne présente huit groupes de 3, 6, 4, 8, 10, 5, 5, 7. Sur la troisième on trouve des groupes de 11, 13, 17, 19. Jusqu’à présent, la fonction du morceau de quartz demeure un mystère.
Un premier coup d’œil à ces colonnes, montre que la première colonne obéit à la règle « 10+1, 20+1, 20-1, 10-1 », la troisième colonne est constituée de nombres premiers compris entre 10 et 20. Les premiers groupements de la deuxième colonne s’ordonnent comme un fragment de table de multiplication de 2 « 3-6, 4-8, 5-10 », mais la séquence 5-7 échappe à cette hypothèse et la remet donc en cause.
Même sans une analyse mathématique approfondie, la première et la dernière colonne interpellent l’esprit à travers les séquences de logique qu’on y découvre. Cet étonnement est encore plus grand, lorsqu’on considère la dernière colonne où les séquences « 11, 13, 17, 19 » renvoient aux nombres premiers compris entre 10 et 20. Historiquement, les nombres premiers sont plutôt une découverte des mathématiciens grecs.
Au cours d’une seconde campagne de fouilles archéologiques dans la même région d’Ishango en 1959, Jean de Heinzelin découvre un autre os de même type que celui de 1950. Il est long de 14 cm et comporte six rangées d’entailles disposées de la façon suivante : 14 stries longues et 6 courtes, 6 longues, 18 longues, 6 longues, 20 longues, 6 longues et 2 courtes.
La minéralisation de ces vestiges rend leur datation au Carbone 14 impossible.