Jack laviolette
Laviolette, qui a évolué tant à l’attaque qu’en défensive, a quitté Montréal en 1904 et s’est dirigé au Michigan où il s’est aligné avec les Soo Indians de la Ligue internationale de hockey (IHL). De retour au bercail après trois brillantes saisons au sein du premier circuit professionnel reconnu, Laviolette a joint à nouveau les rangs amateurs, portant les couleurs des Shamrocks de Montréal pendant les deux hivers suivants.
À l’automne 1909, Laviolette a reçu une offre qu’il n’a pu refuser. Un circuit professionnel canadien établissait alors la liste de ses besoins pour la saison. J. Ambrose O’Brien, un jeune homme en provenance d’une famille aisée, a pressenti qu’une équipe composée uniquement de francophones s’avérerait un rival intéressant pour les deux formations montréalaises, toutes deux issues de la communauté anglophone, qui s’étaient déjà engagées à jouer. Il a demandé à Laviolette non seulement de devenir le capitaine de l’équipe, mais aussi de recruter les joueurs, de devenir l’entraîneur et de gérer la toute nouvelle organisation.
La première campagne de Laviolette avec les Canadiens n’a pas été un succès. Évoluant devant de petites foules à l’aréna Jubilée, situé à l’extrémité est de la ville, la formation toute francophone a gagné seulement deux des 12 matchs au calendrier cette année-là. Portant des chandails bleus rehaussés de blanc, ils ont terminé en queue de peloton parmi les sept formations de l’ANH. Laviolette a légué son titre de capitaine à Newsy Lalonde pour la saison 1910-1911 avant de voir son coéquipier le lui rendre l’année