Je ne paierais pas
la destruction préventive des armes adverses pour prévenir un risque d'offensive (moyen offensif direct), qui suppose des moyens de destruction très puissants et perfectionnés, donc nucléaires l'interception des armes atomiques au moment de l'offensive (moyen défensif) la protection physique contre les effets des explosions (moyen défensif) la menace de représailles (moyen offensif indirect), qui suppose de disposer soi-même de moyens nucléaires
Ces quatre directions furent exploitées concurremment avec des fortunes diverses et ont fini par se combiner dans des formules stratégiques très compliquées, mais on peut dire que celle qui semble, et de loin, la plus dissuasive est sans conteste la quatrième (menace de riposte nucléaire en cas d'offensive), à tel point qu'on la nomme précisément la dissuasion nucléaire.
Le principe de la dissuasion nucléaire est fort simple : toute agression trop directe envers une puissance nucléaire expose l'agresseur à une riposte cataclysmique et absolument insoutenable, un pays non-nucléaire ne peut donc en aucun cas s'attaquer frontalement à une telle puissance. On nomme également équilibre de la terreur ou MAD en anglais (Mutually Assured Destruction ou « Destruction mutuelle assurée ») une situation plus précise : lorsque deux puissances sont nucléaires, toute agression atomique de l'une expose l'agresseur à une riposte destructrice d'une ampleur au moins équivalente, ainsi le déclenchement des hostilités est a priori impossible. Car le fait d'être agresseur ne profère aucun avantage particulier comme ce pouvait être le cas dans la stratégie classique, être attaquant ou attaqué signifie de toute façon la destruction, d'où l'exigence constante de garantir la paix.
Et la solution la plus efficace trouvée pendant la guerre froide pour garantir la sécurité du monde, fut justement, par le traité ABM (ABM pour anti-missiles