Jean-baptiste chassignet, « mortel pense quel est dessous la couverture » , 1594
Sonnet 125
Chassignet a enduré en tant que catholique les violences religieuses qui ont ensanglanté la France. Le Mépris de la vie et consolation contre la mort est son œuvre principale, empreinte d'une inquiétude toute baroque devant l'instabilité des choses de ce monde. On y trouve des thèmes et des images communs à ceux de Sponde, témoignant d'une même sensibilité à vif.
Au Moyen-Age, la mort quoique effrayante, entrait dans l'ordre des volontés divines par la promesse de communion avec Dieu qui l'accompagnait. Les choses changent à la Renaissance, avec les découvertes scientifiques qui mettent en doute les certitudes sur Dieu et avec les mésententes religieuses qui portent atteinte à la toute puissance de l’Église catholique. Si pour les Humanistes catholiques l'homme est capable de s'élever vers Dieu, il n'en va pas de même chez les Réformés, qui désirent un christianisme débarrassé des dogmes catholiques.
I – Un sonnet didactique, voire militant 1- Sonnet / structure signifiante : le fonctionnement du sonnet 2 – Capter l’attention du lecteur
=>lui imposer un enseignement d'ordre religieux : affermir sa foi / où trouver la source de savoir et de sagesse
Transition : cette volonté d'imposer une foi aveugle ne peut que choisir des moyens extrêmes
II – Le choix d’un sujet macabre : une Vanité littéraire 1 – La mort 2 – La décomposition comme preuve de la fragilité
=> quels moyens choisir pour imposer sa thèse ?
Transition : faire la preuve de la fragilité, thème baroque par excellence, par les moyens les plus spectaculaires : il faut tout simplement persuader
III – Une esthétique du dégoût 1 – L’hypotypose 2 – L’appel aux différents sens 3 – Le jeu insistant des sonorités
CL : Spectacle ignoble, pour une leçon d’humilité ( horrifier pour persuader. Conception baroque. Ouverture possible :