Jean-paul sartre, l’être et le néant : «on apprend sa pensée objectivement par le langage en même temps qu’on la pense pour la couler dans le langage.»
Cela nous conduit à la deuxième idée développée dans la citation : «en même temps qu’on la pense pour la couler dans le langage», qui signfie que bien que le langage soit une condition nécessaire à la pensée, il contient néanmoins des aspects qui tendent à nous faire penser qu’on s’éloigne de sa pensée à cause du langage : cela fait plutôt référence ici à la thèse nomenclaturiste développée par Bergson. En effet, on peut définir les mots comme des réalités objectives qui ainsi tendent à annihiler ce que «j’» avais perçu subjectivement et ne relatent plus que des idées communes, banales, somme toutes objectives qui ont été pensées avant nous donc ne nous sont pas propres. En outre, il nous faut remarquer qu’une langue est formée d’un nombre de mots, pour communiquer ou s’exprimer, limités au moins conventionnellement alors