Jean bodin, les six livres de la république (1576) livre i, chapitre 8
LICENCE NUMÉRIQUE – TD HISTOIRE DU DROIT *** SÉANCE 1
JEAN BODIN, Les Six livres de la République (1576), Livre I, Chapitre 8 De la souveraineté, § 14-17
(éd. Mario TARCHETTI et Nicolas de ARAUJO, Paris, Classiques Garnier, 2013 [Bibliothèque d’histoire de la Renaissance, 3], p. 466-470)
AVANT-PROPOS
Comme cela a été annoncé, les copies déposées sur la plateforme, tout en faisant l’objet d’une correction par les chargés de travaux dirigés, ne seront toutefois pas
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D’abord rédigé en français, l’auteur fait le choix, une décennie plus tard, autrement dit en 1586, d’en donner une version en latin dans laquelle il propose une amélioration du système juridico- politique. Né en 1529 ou 1530 à Angers, Jean Bodin s’éteint en 1596. Alors qu’il est étudiant en droit à la faculté de droit de Toulouse, il se trouve en contact avec le programme de renouvellement scientifique et didactique proposé par l’humanisme juridique. Proche du roi Henri III (1574-1589), Jean Bodin est député aux États généraux de Blois qui s’ouvrent en novembre 1576. Membre du « parti » des
Politiques, il joue, dans les années 1570-1580 un rôle actif dans les affaires politico- religieuses qui agitent le royaume de France. Il exerce par ailleurs les fonctions …afficher plus de contenu…
La volonté royale est par conséquent en mesure de modeler un ordre juridique particulier, fondé sur la seule expression de la volonté souveraine, véritable
« loi animée » (lex animata). En exaltant de la sorte la volonté du monarque comme source essentielle de la loi, Jean Bodin fait du volontarisme juridique une marque essentielle de la modernité politique. Par le truchement de la loi, le souverain est en 1 La lettre de rémission est un acte de la chancellerie royale par lequel le roi octroie son pardon à la suite d’un crime ou d’un délit, arrêtant ainsi le cours ordinaire de la justice.