Jeanne d'arc
Née vers 1412 à Domrémy de parents « laboureurs » , elle entend à l’âge de 13 ans des voix lui ordonnant de chasser les Anglais hors de France qui est alors divisé entre un roi légal, l’anglais Henry IV et un roi qui se dit légitime, le dauphin Charles. En février 1429, Jeanne est reçue à Chinon par le roi Charles VII et le convainc de lui confier une petite armée. Elle participe aux opérations permettant de libérer Orléans puis Reims. Le 17 juillet, Charles VII est sacrée à Reims mais Jeanne d’arc est capturée et remise par les Anglais à la justice ecclésiastique. Elle est condamnée par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais, et son tribunal, et est considérée comme hérétique avant d’être brûlée le 30 mai 1431 à Rouen. Suite à l’annulation du procès en 1456, on assiste au passage de l’histoire au mythe : on célèbre la Jeanne catholique, sainte visionnaire et vertueuse mais aussi celle de l’héroïne patriotique et populaire dans une France qui au XIXe s découvrait le sens de la nation et se cherchait des héros. * L’image de Jeanne d’Arc est notamment reprise pas différents courant de pensée philosophique comme par Voltaire dans son livre La Pucelle d’Orléans en 1762 qui se veut être un pastiche de l’épopée héroïque. Quelques années plus tard en 1775, dans un style différent il se resserre même de ce personnage dans l’Essai sur les mœurs, toujours dans l’optique de dénoncer la crédulité populaire, l’intervention de la providence dans l’Histoire et les dérives criminelles résultant de l’intolérance religieuse.
C’est toutefois en 1841, que la jeune femme entre dans la catégorie des héros incarnant le peuple grâce au livre de l’historien Michelet Jeanne d’Arc où il la présente comme une fille « du pauvre peuple de France… Car il y eut un peuple, il y eut une France (…) », notant : « la vierge secourable des batailles que les chevaliers appelaient, attendaient d’en haut, elle fut ici-bas… » De cette image simple