Juifs en france
Le XVIe siècle voit l'arrivée à Bordeaux des Juifs portugais. Si certains ont effectivement adopté le catholicisme, la plupart d'entre eux pratiquent le judaïsme en secret.
Au XVIIIe siècle, la Révolution française est suivie d'une mutation profonde et décisive pour le judaïsme mondial : la France est le premier pays d'Europe à émanciper et intégrer les Juifs dans la nation.
Cependant, cette acquisition de l'égalité légale suscite une reviviscence d'un antisémitisme typiquement français, lequel se révèlera lors de l'affaire Dreyfus à la fin du XIXe siècle.
Provisoirement contenu, l'antisémitisme fait un retour en force au XXe siècle, lors de la Shoah, avec le gouvernement de Vichy. La communauté juive est profondément marquée par la disparition d'un quart de ses membres et surtout des Juifs étrangers présents sur le territoire en 1940. Ce taux de mortalité est toutefois très nettement inférieur à celui des autres pays d'Europe occupés par le régime nazi, comme les Pays-Bas ou les pays d'Europe centrale. En France, la mémoire juive ne se reconstruit, progressivement, qu'à partir des années 1970.
Dans les années 1950 et 1960, la communauté juive française perd son caractère majoritairement ashkénaze. En effet, les Juifs séfarades (pied-noir) sont contraints de quitter l'Afrique du nord à la suite de l'indépendance du Maroc en 1956 et la Tunisie en 1957, de la crise de Suez avec l'Égypte en 1956 et, surtout, l'indépendance de l'Algérie en 1962. Pour la plupart français ou francophones, ils se sont