Julien gracq
Si Au château d'Argol, son premier roman, fortement influencé par le romantisme noir et par le surréalisme, avait attiré l'attention d'André Breton, c'est avec Le Rivage des Syrtes, et surtout le spectaculaire refus de son auteur de recevoir le prix Goncourt en 1951, que Julien Gracq s'est fait connaître du public. Reconnaissance paradoxale pour cet écrivain discret qui s'est effacé derrière une œuvre protéiforme et originale, en marge des courants dominants de la littérature de son époque (voire en opposition), qu'il s'agisse de l'existentialisme ou du nouveau roman. Après avoir abandonné l'écriture de fiction, Julien Gracq publie à partir de 1970 des livres qui mélangent bribes d'autobiographie, réflexions sur la littérature et méditations géographiques.
Traduites dans vingt-six langues, étudiées dans des thèses et des colloques, proposées aux concours de l'agrégation, publiées dans la Bibliothèque de la Pléiade, les œuvres de Julien Gracq ont valu à leur auteur une consécration critique presque sans équivalent à son époque.
Sommaire
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* 1 Biographie o 1.1 Les années de formation o 1.2 Un écrivain « tardif » o 1.3 La période de la guerre o 1.4 De 1945 au Rivage des Syrtes o 1.5 La théorie et la pratique de la littérature o 1.6 La consécration critique * 2 Quelques aspects de l'écrivain o 2.1 L'écriture-mouvement o 2.2 La maturation de l'écriture o 2.3 Les fictions o 2.4 La littérature fragmentaire * 3 Préférences et réticences o 3.1 Le surréalisme + 3.1.1 La figure d'André Breton + 3.1.2 Portée du surréalisme + 3.1.3 Limites de l'engagement surréaliste o 3.2 Critique de la