Kant : la nature, l’homme et l’animal
Voici un commentaire de texte de philo complet, à partir d’un extrait de Kant sur la nature et ses dotations faites à l’homme. Rédigé par Nicolas Bogler, il permet de distinguer l’homme de l’animal et de comprendre le passage de la nature à la culture.
Explication détaillée Kant, grand philosophe du XVIII ème siècle, définit comme beaucoup d’autres penseurs, une finalité à l’existence humaine. En effet, selon lui, l’homme ne peut se réaliser pleinement, c’est-à-dire développer au maximum ses capacités, que dans la société (un regroupement d’individus, structuré par des liens de dépendance réciproque, mais souvent hiérarchisés). C’est pour cette raison que l’homme naît nu, sans instinct ni dotation comme il en est le cas pour tous les animaux. En effet, il lui échoit de s’élever par lui-même. Dans le ci-présent texte de Kant, nous verrons la transition de nature à culture, et le rôle prépondérant du travail dans cette transition.
Kant part du postulat que la nature à une volonté propre, qu’elle est une actrice à part entière, et pensante, car elle à une volonté « a voulu » et un plan « parvenir à ses fins ». Elle décide donc que l’homme doit : « Tire entièrement de lui-même tout ce qui dépasse l’agencement mécanique de son existence animale » C’est-à-dire que l’homme doit par lui-même, par sa capacité intellectuelle de création, d’imagination, d’invention, de volonté, se dégager, s’émanciper de son « existence animale », autrement dit, l’instinct.
Ainsi nous ne sommes pas fait pour fonctionner à l’instinct, mais bel et bien avec notre tête. Le fait de parler de « l’agencement mécanique » souligne le caractère irréfléchi de l’instinct, car l’instinct est une action passionnelle, qui se vit mais ne se réfléchit pas ; l’homme au contraire pour s’émanciper, doit se sortir par la réflexion qu’il s’impose, de cette logique animale, de son état de nature. De manière cohérente avec les moyens, les buts doivent être également