kant on pose la question de savoir si l'homme est par nature moralement bon ou mauvais
Dans ces conditions, dire que l'homme est mauvais pas nature, c'est considérer l'homme dans l'espèce, dans ce qui le détermine et le contraint. Il y a donc une grande différence entre être contraint et se contraindre: entre celui qui est contraint de ne pas copier par une discipline exercée par la proximité d'un surveillant et celui qui se contraint à ne pas copier, obéissant à la loi qu'il s'est prescrite, poursuivant l'idée de justice, il y a l'infini d'une liberté. L'un reçoit sa loi de l'extérieur (hétéronomie), l'autre se donne sa loi à lui même (autonomie).
On remarquera, et cela permettra de comprendre le texte, que la discipline impose une culture qui faitviolence à la nature, mais que c'est pour donner à l'enfant des habitudes humaines.
Ainsi la politesse nous habitue à réprimer nos réactions. Ce faisant, elle nous humanise, mais elle peut aussi, remarque Kant, nous orienter vers les vices, vers l'habitude de dissimuler, vers le mensonge et l'hypocrisie: le vice est une manière habituelle de faire ce qui est mauvais, de faire passer les passions avant la raison.
Ce qui serait "par nature", nous le suivrions tous, selon la remarque de Montaigne. Ce serait une nécessité et nous n'aurions pas le choix (par exemple, le réflexe pupillaire quand on approche une source lumineuse de notre oeil.)
Dans ces conditions, dire que l'homme est mauvais pas nature, c'est considérer l'homme dans l'espèce, dans ce qui le détermine et le contraint. Il y a donc une grande différence entre être contraint et se contraindre: entre celui qui est contraint de ne pas copier par une discipline exercée par la proximité d'un surveillant et celui qui se contraint à ne pas copier, obéissant à la loi qu'il s'est prescrite, poursuivant l'idée de justice,