Kurt cobain
Il n’y avait pas encore de nom pour ce genre. Grunge n’était pas encore au lexique musical. Je venais tout juste de débuter ma carrière de journaliste musical et je n’étais pas la meilleure intervieweuse, comme vous allez le remarquer. À la base, la piètre qualité de la ligne téléphonique a rendu cet entretien avec Kurt Cobain très difficile. Même à ce jour, certains mots et phrases me sont toujours inaudibles.
Je fais aussi part de la biographie qui m’avait été envoyée par DGC Records (filiale de Geffen) avec l’album Nevermind. Ayant malheureusement égaré le livre, je ne pouvais me fier qu’à ce que j’avais entendu à son propos, c’est-à-dire assez ludique, décrivant les membres comme des étudiants en art. Le groupe était formé de Cobain, du bassiste Krist Novoselic et du plus récent membre, le batteur Dave Grohl. On m’a dit que j’allais interviewer Novoselic…
Voici la transcription de cette entrevue enregistrée sur la cassette de mon répondeur.
Opérateur : Bon après-midi, merci d’appeler l’hôtel Beverly Garland. À qui désirez-vous parler ?
Karen Bliss : Pouvez-vous me transférer à la chambre 158, s’il vous plaît ?
Opérateur : Oui, un instant s’il vous plaît.
Personne inconnue : Bonjour.
KB : Pourrais-je parler à Krist, s’il vous plaît ?
Personne inconnue : Krist n’est pas là en ce moment.
KB : C’est Karen Bliss du magazine M.E.A.T. de Toronto. J’étais supposée l’interviewer.
Personne inconnue : Oh, voulez-vous parler à un autre membre du groupe ?
KB : Oui, d’accord.
Personne