Lévy bruhl
Quels rapports la mentalité primitive a-t-elle avec la mort? Comment les peuples de la mentalité primitive vivent-ils la mort ?
Pour commencer, comparativement à nous, le primitif entretient un lien étroit avec la mort. D’abord, pour ce dernier, l’âme des défunts leur veulent du mal intentionnellement, par jalousie, puisqu’ils ne sont plus vivants et qu’eux le sont toujours. Les âmes ne connaissent pas la bonté et la gentillesse. Ensuite, selon le primitif, le monde des vivants et des morts sont intimement liés. En effet, lorsqu’un individu meurt, il ne fait que passer dans un autre monde où il vit de manière semblable au précédent. Dans ce monde, ils ont des besoins similaires, mais ils comptent sur les vivants pour y subvenir. C’est pourquoi, le primitif doit tout faire en son pouvoir pour satisfaire les morts, par des offrandes ou des sacrifices par exemple. Dans le cas contraire, il subira la colère du mort et sera victime des malheurs que celui-ci peut lui infliger. Cependant, si les vivants prennent soin d’assouvir les besoins des morts, ceux-ci seront enclins à leur offrir aide et protection. Il est important de prendre en compte que tous les évènements positifs ou négatifs sont reliés à la satisfaction des morts; le primitif entretient une relation constante avec ceux-ci. Par exemple, les Cafres Xosa ont un mot spécifique dans leur langue qu’il adresse à un individu malade : « Camagu ! » c'est-à-dire : « Que les dispositions (des ancêtres) soient favorables ! Que vos parents défunts et vos chefs veillent sur vous !. On relie la maladie d’un homme à son omission de satisfaire ses ancêtres. En bref, le primitif a besoin du mort et vice versa. Les primitifs doivent être sensibles aux besoins des morts et les combler ou ils subiront leur colère : ils vivent dans la peur continue de connaître les présages de la mort.
Ensuite, les morts ne sont pas tous sur un même pied d’égalité; ils n’ont pas tous le même pouvoir sur les