Marivaux L'île des esclaves. L'île des esclaves écrite par Marivaux en 1725, est représentée en 1735 par la comédie Italienne de retour sur le sol français. Petite pièce en un acte et onze scènes, elle présente une utopie sociale qui interroge les rapports maîtres esclaves. Naufragés dans un lieu inconnu, les personnages vont vivre ce que Trivelin le maître du jeu appelle « un cours d'humanité ». Dépossédés de leurs habitudes et de leurs rôles ils vont devoir se confronter les uns aux autres. De fait, nous lisons avec intérêt la citation d'Henri Coulet qui dit que « Chez Marivaux, la rencontre d’autrui , même si elle fait mal, est toujours enrichissante, c’est par la découverte d’autrui que l’être humain se découvre lui-même, et l’expérience peut être bouleversante. ». La rencontre avec autrui, avec l'autre nous permettrait d'évoluer, et …afficher plus de contenu…

Il n'y a là qu'une rencontre faisant naître des conflits. De même Euphrosine résiste à entendre et comprendre Cléanthis, elle demandera à plusieurs reprise à Trivelin de pouvoir se soustraire à l'écoute du discours de son ancienne esclave. Ici la rencontre fait naître la fuite et le mépris, Euphrosine et Iphicrate semblent détester leurs esclaves et sont incapables de trouver dans la rencontre avec eux une expérience …afficher plus de contenu…

Certes cela mène à certaines réflexions mais elles n'ont pas entraîné de bouleversements trop radicaux, puisqu'une fois l'abandon des statuts de maîtres et d'esclaves l'autorité semble toujours rester classique. Nous le voyons donc les rencontres dans l'île des esclaves ne semblent pas avoir entraîné de profonds bouleversements, les personnages ont l'air comme empêché de vraiment se rencontrer tellement ils sont aveuglés par leur situation et l'habitude de leurs