LA Ballade Des Pendus Copia
François Villon, né en 1431 et mort en 1465, est l’un des poètes les plus connus du Moyen-âge. Il a écrit de nombreuses ballades portant notamment sur le thème de la mort, telles que La Ballade des Pendus. Bien qu’aucune hypothèse quant au lieu où Villon a écrit cette ballade n’ait pu être prouvée, il est probable que le poète était en prison lors de son élaboration. En effet, le titre même Épitaphe Villon, qui signifie l’inscription sur une pierre tombale, pourrait désigner ses dernières pensées avant la pendaison à laquelle il était condamné. Ainsi la ballade est présentée comme une forme de testament de la part du poète-truand. On peut se demander quel regard le poète tient sur la mort, alors qu’il s’en approche tant. Pour répondre à cette question nous allons voir dans un premier temps en quoi la ballade est un appel à la compassion des lecteurs ; dans un second temps nous découvrirons la moralité de la ballade, et dans un troisième temps nous analyserons les éléments liés à la mort.
En premier lieu, nous allons découvrir que l’Épitaphe Villon est un véritable appel à la compassion de la part du poète, notamment au travers des champs lexicaux de la souffrance et de l’affectivité, puis par la présence de deux mondes, celui des morts et celui des vivants. Premièrement nous allons donc analyser les champs lexicaux de la souffrance poussée à son paroxysme et de l’affectivité. On remarque tout d’abord la forte présence du champ lexical de l’affliction, caractérisé par les termes tels que : « dévorée » (v. 7), « arraché » (v. 24) et « becquetés d’oiseaux » (v. 28), qui montrent avec quel réalisme et quelle crudité la souffrance physique est ici décrite. On retrouve ainsi les termes tels que « pitié » (v. 3), « priez Dieu » (v.20) ou « confrérie » (v. 29) pour le champ lexical de l’affectivité, qui montrent que Villon cherche avant tout à obtenir la compassion des lecteurs. Ceci est notamment illustré avec les vers 2-4 « N’ayez les