La bateau ivre rimbaud
Rimbaud, Poésies, « Le Bateau ivre », 1871
Caractérisation
Contexte historique : poème écrit lors des événements de la Commune.
Publication : 1ère publication en novembre 1883 à partir d’une copie faite par Verlaine.
Genre : Poème de 100 vers, 25 quatrains d’alexandrins, rimes croisées alternant rime féminine et masculine. Ce long poème est un emprunt au genre antique de l’epyllion, poème narratif bref portant généralement sur la vie d’un héros mythique.
Mouvement :
Influence du Parnasse :
→ Refus du culte du « Moi » et de la subjectivité : le « je » du bateau est le masque allégorique du poète s’exprimant par le biais de la prosopopée. Emploi de l’adjectif « impassible » v. est une référence explicite au Parnasse et à la beauté figée qu’il met en scène.
→ Forme noble et savante de l’epyllion
→ Thème du voyage menant à la découverte et à une quête de l’Infini. Relation nourrie de termes savants.
→ Importance de la description, vocabulaire rare pour évoquer des paysages nouveaux.
Symbolisme rimbaldien :
→ Poème illustrant « Je est un autre ». Le « je » du bateau prend une identité protéiforme.
→ Pouvoir du verbe poétique qui permet de conquérir un ailleurs. Ici, c’est un monde marin qui symbolise l’arrivée dans l’Inconnu évoquée dans la lettre du voyant.
→ Marques de prosaïsme mêlées aux éléments poétiques
→ Attrait pour le monde de l’enfance, le roman d’aventures
→ Importance des correspondances horizontales (synesthésies) et verticales (lien concret / abstrait)
→ Travail sur la métaphore et le réseau d’images dévoilant l’invisible. Esthétique de la surprise, cf. « dérèglement de tous les sens ».
→ Tendance à l’hermétisme liée à la recherche d’une langue nouvelle qui traduit les visions du « voyant ».
Type de texte :
Narratif : récit d’un périple qui s’organise autour d’une série de visions. Récit d’un itinéraire de la « voyance », d’une expérience poétique.
Descriptif : caractère très visuel du poème présentant une