La Belle au bois dormant et la patience
« MORALITÉ
Attendre quelque temps pour avoir un Époux, / Riche, bien fait, galant et doux, / La chose est assez naturelle, / Mais l’attendre cent ans, et toujours en dormant, / On ne trouve plus de femelle, / Qui dormit si tranquillement.
La Fable semble encor vouloir nous faire entendre, / Que souvent l’Hymen les agréables nœuds, / Pour être différés n’en sont pas moins heureux, / Et qu’on ne perd rien pour attendre;
Mais le sexe avec tant d’ardeur, / Aspire à la foi conjugale, / Que je n’ai pas la force ni le cœur / De lui prêcher cette morale. »
En effet, les mœurs de l’époque croyait que l’enfant était un être amoral, c’est-à-dire que les contes, fables et autres récits, se devaient d’éduquer et donc, les auteurs comme Perreault croyaient qu’énoncer les morales textuellement à la fin de leurs histoires aidaient à la formation de la conscience de l’enfant pour en faire un adulte accompli.
En somme, pour résumer la version de Charles Perreault du conte de la Belle au Bois dormant, il s’agit de l’histoire d’un Roi et d’une Reine qui souhaite ardemment avoir un enfant. Leur vœu se trouve exaucer et, pour accompagner de bonheur la vie de leur fille, les heureux parents invitent sept Fées au baptême pour lesquelles ils font