La belle est la bête – Mme Leprince de Beaumont 1757
Film : Jean Cocteau 1946

Introduction :
L’extrait à étudier est tiré du comte « La belle et la bête » écrit par Mme Leprince de Beaumont qui fut gouvernante en Angleterre. Elle écrit vite des comtes et des traités. Ce comte a fait sa renommée et fut de nombreuses fois adapté au cinéma, même en dessin animé et aussi dans le célèbre film de Jean Cocteau en 1946, célèbre pour son onirisme et son travail sur la lumière.
LECTURE
Problématique : par quels différents moyens la narratrice remet-elle en cause les lois de l’apparence ?
Tout d’abord grâce au choix d’un genre spécifique : le comte (Apologue : récit illustré par une morale ) mais aussi grâce à un dialogue à la morale implicite qui permet de faire réfléchir sur « l’Humanité ».

Axe 1 : dialogue spécifique : le comte
Ce genre est destiné prioritairement aux enfants afin de les éduquer tout en les divertissant. Les personnages sont très manichéens dans les comtes c’est pourquoi la construction de l’histoire et des personnages est sommaire et repose sur un pacte féerique entre le conteur et son public. Le lieu et l’époque sont indéterminés, il y a juste une allusion au lieu : « maison, palais, chambre ». Les personnages : leur nom symbolisent ce qu’ils sont. Ils n’ont pas d’identité complète et ne sont donc pas réalistes.
D’autre part, ils sont stéréotypés et très manichéens. Toujours selon le pacte le comte est un récit où les animaux parlent et sont personnifiés. Ici la bête est un des 2 interlocuteurs du dialogue et présente toutes les qualités d’un être humain notamment la sensibilité cf. l5 « le cœur bon » l7 et le dernier paragraphe.
Enfin, le conteur invente des personnages et des situations extrêmement condensées : la demande en mariage « la belle voulez-vous être ma femme ? ». Toutes ses caractéristiques permettant à l’enfant de comprendre et de s’identifier facilement au héros.
C’est ce que le spécialiste des comtes Bruno Bettelheim appelle