La betise dans madame bovary
INTRODUCTION:
Madame Bovary est considérée aujourd'hui comme un des plus grands classiques de la litterature. Comme son sous-titre l'indique, moeurs de province, c'est un roman de moeurs dans le sillage des Scenes de la vie de province de Balzac. Flaubert y decrit la vie quotidienne d'une bourgade normande sous la monarchie de Juillet, inserant ses personnages dans une geographie minutieusement detaillee.
Dans le roman, Flaubert critique les exces et les ridicules de la bourgeoisie qui rend les gens malheureux et betes. Embleme d'une societe videe de tout ideal et rongee par l'ennui, la betise recouvre tout ce qui deshumanise l'homme en le poussant a reproduire mecaniquement les facons d'etre, de sentir et de penser d'une epoque, le depouillant de toute vie interieure et personnelle. Le roman repose sur la presentation au lecteur d'individus a l'intelligence extraordinairement moyenne, depourvus de tout interet.:
LA BETISE DES OBJETS
Dans Madame Bovary, la betise est avant tout cette presence obsedante des objets dans l'univers flaubertien, signes d'un monde envahi par les choses, incarnations materielles de la laideur du reel, comme la casquette de Charles Bovary. Chez Flaubert, l'objet peut donner a voir et a comprendre autre chose que lui-meme, il peut notamment annoncer ou commenter l'evolution des personnages et de l'action dans un recit. La casquette de > est decrite en meme temps qu'apparait le protagoniste. . Cette casquette est bien plutot un objet invente par le narrateur omniscient, au moment meme ou il decrit Charles Bovary avec tant de complaisance, s'efforcant de le rendre aussi expressif que possible, au point d'en faire un symbole de la betise humaine : >. Cette chosification des etres est particulierement nette dans les portraits, ou le personnage semble a chaque fois prisonnier d'un vetement ou d'un objet qui le contraint a une attitude ou des postures mecaniques et ridicules Les vetements prennent ainsi