Les caractère gnathon, la bruyère
A) Les lieux sociaux et les coutumes
Ce texte est une description, un portrait d'un type humain et social dans un milieu privilégié. Malgré l'absence de dialogue, l'évocation est vivante grâce à la peinture de scènes prises sur le vif et à un rythme alerte dû à des phrases courtes ou bien cadencées dans les énumérations des faits et gestes de Gnathon.
- Les lieux évoqués où la bonne société se retrouve sont la table, le sermon (l'église), le théâtre, les voyages en carrosse avec halte dans les hôtelleries. On remarque qu'il n'est jamais question de lieu d'intimité ou de travail. On observe aussi que c'est la table qui occupe la plus grande partie du texte car c'est le lieu social français par excellence à cette époque dans la haute société.
- Les coutumes que l'on peut découvrir en inversant les pratiques de Gnathon : il y a des places d'honneur à table, les repas réunissent une grande compagnie, il y a plusieurs services, il n'est pas de bon goût de se servir des mains pour manger mais il convient d'utiliser des couverts. Des codes de savoir-vivre s'appliquent donc à table dans la société raffinée du siècle de Louis XIV. Les nobles ont des valets à leur service, donnent des ordres aux hôteliers, aux responsables de théâtre et même au clergé. C'est donc une société de privilèges qu'observe La Bruyère, lui-même issu de la bourgeoisie et victime de la morgue et de la dépravation des grands qu'il a dû servir, en particulier les Condé..
B) Les protagonistes
- Ce qui frappe c'est l'omniprésence de Gnathon dont l'étymologie grecque signifie mâchoire. Il est sujet de presque tous les verbes. Il est nommé par une caractéristique physique, signe d'un caractère glouton qui devient une sorte de prénom grec à fonction ironique.
- Ceux qui l'entourent sont plongés dans l'anonymat et les désignations générales : "la compagnie, les conviés, plusieurs, tout le monde "...
- On est étonné de constater que personne ne