La cantatrice chauve
C’est une parodie de théâtre de boulevard (qu’on surnommait le théâtre de foire au 17ème, un théâtre qui n’est pas conçu pour la haute-société, populaire).
Les personnages sont inconsistants (= apathiques = sans énergie ni émotion, mou). L’absence de conflit provoque l’absence d’intrigue, car il y a tout simplement aucune raison d’en avoir. Ce qui résulte que l’action n’est marquée d’aucune étape, elle tourne à vide et ne progresse pas, la pièce recommence perpétuellement, seuls les rôles des acteurs se voient inversés. Dans la scène 4, les Martin (nom pire que banal !), invités chez les Smith, échangent des banalités et découvrent qu’ils sont mariés.
Les didascalies indiquent la monotonie et cette inconsistance des rôles, comme s’ils étaient lassés de jouer indéfiniment la même pièce en boucle. (malgré les points d’exclamation)
Le dialogue est ponctué de l’expression « Comme c’est curieux ! »
Selon une autre didascalie, « la pendule sonne vingt fois » puis « une fois » puis « plusieurs fois » = la dimension temporelle est absurde, la règle de l’unité de temps est alors effacée.
(Les longues didascalies font presque un effet isochronisme = le temps de lecture égal le temps écoulé sur scène).
C’est une