La cantatrice chauve scène 7
La cantatrice chauve est une pièce écrite par Eugène Ionesco, écrivain représentatif du théâtre de l'absurde, en 1950. Il parodie la méthode Assimil qui permet d'apprendre l'anglais par des phrases qui s'enchainent, sans rapport les unes avec les autres. Il l'intitule d'abord l'anglais sans peine. Cependant, l'acteur qui jouait le capitaine des pompiers demande des nouvelles d'une « cantatrice chauve » au lieu de « l'institutrice blonde » dont il devait parler provoquant la joie de Ionesco. Il décide de renommer la pièce à la suite de ce lapsus qui devint le titre de la pièce. Cette scène expose la rencontre des Smith et des Martin qu'ils avaient invité pour le repas.
Lecture
Nous pouvons nous demander comment Ionesco parvient, à travers une scène en apparence comique, basée sur le non sens apparent à nous faire réfléchir sur la tragédie du langage et de la condition humaine ? Pour cela, nous verrons l'apparence comique de cette scène puis le vide du langage et enfin, la réflexion sur l'homme et la société qui s'en dégage.
I Une scène en apparence comique
Un comique de situation par la gène des personnages au début de la scène : « Hm. Hm, hm. Hm, hm, hm, ...».
Un langage cru et insultant qui fait rire « Il s'emmerde » « Il ne faut pas interrompre, chérie, vilaine. » « Tu es dégoutante. »
Répétition de situations : On sonne, Mme Smith se lève et il n'y a personne sauf quand c'est Mr Smith qui se lève et va ouvrir
Décalage entre les paroles des personnages et leurs actions « Nous nous sommes dépêchés d'aller revêtir nos habits de gala » alors que les didascalies indiquent qu'il n'y a aucun changement dans leurs vêtements.
Silences qui renforcent le comique, en contradiction avec l'absurdité des paroles des personnages qui parlent pour ne rien dire
II Le vide du langage
Une scène sans intrigue, ni logique
Répétition de mots « chérie », « personne,quelqu'un » et de phrases « Tiens, on sonne »,