FICHE DE LECTURE LA CHAIR ET L’ACIER 1/ L’AUTEUR Goya Michel, lieutenant-colonel Né le 19/04/62 Marié, père de 3 enfants Publications ● Revue Historique des Armées 4/2002 : « L’élaboration de la Doctrine militaire française avant 1914 ». ● Revue Historique des Armées 3 et 4/2005 : « Le poing d’acier. L’artillerie d’assaut 1915-1918 » ● Champs de Mars (revue du centre des sciences sociales de la défense) : « Le fracas des âmes ». ● Revue de la gendarmerie nationale : « L’intelligence du combat ». ● 14-18 N°15 : « La création de l’infanterie française moderne ». ● 14-18 N°22 et 23 : « Sous le feu ». 2/ SYNTHESE DE L’OUVRAGE Les prémices de l’échec : Au lendemain de la guerre de 1870, la reconstruction de l’armée française est un chantier immense. Structures, institutions et mentalités sont à changer. Si la gestion administrative s’avère efficace, comme le prouve la vitesse de reconstitution des forces, la réflexion tactique est handicapée par l’absence d’organe centralisateur stable. En réduisant les possibilités de « coup d’Etat » militaire par la division du haut commandement, le pouvoir républicain empêche la centralisation d’une pensée militaire stimulée pourtant par le désir de revanche. Ce phénomène est amplifié par l’indépendance laissée aux généraux commandant les corps d’armée qui, formés à l’anti-intellectualisme du Second Empire, ne font pas l’effort de se maintenir au niveau tactique correspondant aux évolutions techniques rapides. De plus, ils méprisent et s’opposent à ces jeunes officiers formés au sein de la toute nouvelle Ecole Supérieure de Guerre. Les professeurs qui y servent n’ont aucune autorité particulière. Aussi, en l’absence d’organe centralisateur, leurs idées ne se diffusent que par influence, suscitant cependant de nombreuses controverses. La défaite de 1870 a eu pour conséquence de présenter comme modèle l’appareil militaire prussien qui semble invincible. L’analyse de cette défaite et des facteurs du succès prussien guide la réflexion