Août 1940. Louis, qui a 10 ans, est le fils d’émigrés polonais, qui avant habitaient Piotrkow. Il partage sa vie entre le coron (endroit où les mineurs vivent) et le Café des amis où il travaille avec madame Jeanne, en quelque sorte sa patronne. Il vend des pigeons ou des corbeaux qu’il tue avec son lance pierre et que madame Jeanne sert au menu. Au café des amis il y a Bielot, monsieur Jean, Dorémi et tous les autres. Il entend beaucoup parler de la guerre perdue, des rafles de Juifs ou des bandes qui crient famine. Personne ne s’étonne que le Café des amis soit aussi bien ravitaillé. Madame Jeanne use de petits trafics avec la clientèle allemande. Un jour, Louis apprend par ses parents qu’il est juif et il comprend alors qu’il doit se battre pour vivre. Ses parents imaginent une ruse pour que Louis échappe aux Allemands et à la gestapo. Sa mère lui dit que, s'il les entend chanter "le temps des cerises", il doit fuir aussitôt. Pendant ce temps, le père de Louis prévoit d’aller en Amérique. Mais, un jour, en rentrant chez lui, il entand ses parents chanter. Il court chez madame Jeanne et lui apprend que Dorémi s’est fait aussi prendre. Madame Jeanne le confie à un passeur qui doit l’emmener chez sa cousine. Il est déposé cinq cent mètres avant la maison. Suite à une dénonciation anonyme, des Allemands, cachés derrière des arbres,