Guillaume Apollinaire fût un des plus grands poètes de l’ère moderne. D’origine polonaise, il vint en France en 1897 et commença à publir des poèmes dans diverses revues dès le début du XXème Siècle. Paru en 1913, son recueil, intitulé Alcools, est publié au plein milieu de la « belle époque », lorsque la France est en pleine croissance économique. Il explore surtout les thèmes de l’amour, la quête de la modernité et le renouvellement formel. La Chanson du Mal-Aimé est la commémoration premier amour d’Apollinaire, pour l’Anglaise Annie Playden, quand il avait vingt ans et est divisé en multiples épisodes écrit à la première personne de manière autobiographique. Le titre nous donne une information pertinente sur la situation amoureuse d’Apollinaire, qui a souvent été difficile et blessante pour lui. Dans ce poème, comme dans « Annie », il raconte la douleur qu’il a subit après sa rupture avec Madame Playden, et son départ pour les Etats-Unis. Pour étudier ce poème nous allons dans un premier temps analyser l’importance accordée aux lieus et la tristesse qu’ils évoquent pour lui, suivi par les avancés culturelles et technologiques de l’époque en parallèle avec le modernisme. Pour finir nous allons analyser les figures de style et les métaphores présentes dans cet extrait.
Dans ces dernières strophes, Apollinaire consacre une grande importance aux lieus, sans doute faute aux souvenirs qu’ils évoquent pour lui. Les endroits qu’il évoque, Paris et Londres sont souvent exprimé en parallèle avec des sentiments de mélancolie. Il associe aussi Paris à l’abus d’alcools, disant « ivres de gin » à la 57ième strophe, pour nous faire comprendre que sa séparation amoureuse l’a entrainée dans une dépression liée à l’alcool. En effet, il dira plus tard de la dégradation de sa relation avec Annie « et ma vie, pour tes yeux l’entement s’empoisonne ». Il fait allusion entre l’empoissonnement de sa vie romantique avec celle de l’alcool, qui devint son refuge