La cigale et la fourmi commentaire
1) Des animaux qui représentent des comportements humains :
La fable met en scène très classiquement deux animaux. Leurs comportements dont la plupart sont bien ceux de la vie animale (la cigale chante l’été, la fourmi travaille sans cesse, accumule, et cela de manière très organisée ; elle le fait néanmoins dans cette fable de manière très individualiste alors que l’on connaît les comportements collectivistes de ces insectes), sont devenus, en France (et peut-être ailleurs), dans l’imaginaire de plusieurs générations, des archétypes de comportements humains : la dépense et l’épargne, le partage et l’égoïsme, le parasitisme et l’indépendance par le travail individuel, la préoccupation de l’art et celle de l’économie…
2) Une structure signifiante construite sur une opposition :
La fable se construit donc sur une opposition qui, en apparence feutrée, n’en est pas moins radicale : antagonisme entre la cigale et la fourmi et entre deux modes d’existence, deux systèmes de valeurs.
On peut parler également de la confrontation, dans la fable, entre le principe de plaisir et le principe de réalité, théorisés par Freud comme des tendances contradictoires au sein de la psyché humaine et comme des étapes de son évolution, de l’imprévoyance enfantine à la responsabilité adulte (Voir outil associé : Un réseau de textes pour l’enseignant sur le thème de la cigale et de la fourmi). La fin du texte est d’une violence radicale sous son apparente légèreté : ce n’est pas un aimable refus mais une condamnation à mort que prononce la Fourmi.
" La structure signifiante du texte est l’opposition, non pas de deux " défauts ", mais de deux modes d’être (…) inconciliables : l’un axé sur le moment présent et sur le plaisir (mais sa logique mène