La citadelle de belle-île en mer
Les rendez-vous manqués
Sommaire
Introduction
I. La naissance d'une citadelle : XVIe-XVIIIe siècles
A) Les premières constructions
B) L'empreinte inachevée de Vauban
I. Les errements d'une destinée : XVIIIe-XXe siècles
A) Des améliorations inutiles
B) Les tentatives pénitentiaires
I. Des exploitations privées : XXe siècle
A) Une reconstruction coûteuse
B) L'échec du patrimoine mondiale de l'humanité
Conclusion
Introduction
Placée au sud de la Bretagne, dans l’alignement de la presqu’île de Quiberon, l’île de Belle ile abrite au Moyen Age une communauté de moines dans le petit bourg du Palais. L’ile est alors constamment en butte aux attaques des pirates flamands, anglais ou espagnols qui se livrent au pillage, organisent des embuscades contre des navires marchands ou tout simplement se ravitaillent en eau douce.
De la nécessité de se protéger naît au milieu du XVIe siècle un premier ouvrage défensif. En 1549 le roi Henri II prend des mesures concrète : « l'an 1549, sur la remontrance qu'on fit au roi Henri II que les pillages étaient quotidiens à Belle-Ile, le roi ordonna que l'on y bâtisse un fort pour repousser les ennemis. Il en donna la commission à François de Rohan, Seigneur de Gié, Lieutenant général de Bretagne... Qui y fit apporter des matériaux propres à Bâtir un fort, et en choisir l'emplacement. »1
Enrichi, transformé, renforcé c’est au XVIIe que le fort prend véritablement son essor. Sous la direction de Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, le commissaire général des fortifications de Louis XIV, le bâtiment, qui subsiste encore à l’heure actuelle, prend la forme caractéristique des « fortifications à la Vauban » représentatif de l’art de la fortification à son apogée.
La citadelle de Belle-île peut alors écrire son histoire. Histoire mouvementée. Structurée par l'oeuvre de Vauban, détruite par des sièges, dépassée par les innovations militaires, mal