La citoyennete et empire de rome
Du Ier au IIIe siècles après Jésus-Christ, la ville de Rome est la capitale d’un immense empire. A l’intérieur de ce dernier, le nombre de citoyens va fortement évoluer car la citoyenneté joue un rôle particulier dans le fonctionnement de l’Empire. Quel rôle joue la citoyenneté dans l’Empire romain ? En quoi le régime impérial influence-t-il le fonctionnement de la citoyenneté romaine ? Après avoir défini la citoyenneté romaine, nous verrons comment celle-ci a participé à l’administration de l’empire.
I. La citoyenneté romaine.
La citoyenneté romaine n’est accessible qu’à certains habitants de l’Empire. Elle est à l’origine de droits et de devoirs. Enfin, cette citoyenneté présente certaines particularités qui constituent des faiblesses.
A. Qui est citoyen romain ?
La citoyenneté romaine s’acquiert d’abord par la naissance. Comme à Athènes, un enfant mâle, fils d’un citoyen, devient citoyen lors de sa 17 e année si son père le reconnait ou si sa mère, fille de citoyen, n’est pas marié. Il peut alors porter la toge, symbole de citoyenneté, et les tria nomina (prénom, nom et surnom). A partir d’Hadrien (117-138), cette transmission par la naissance est étendue aux enfants de fille de citoyen même si leur père n’est pas citoyen. Mais, à la différence de ce qui se passe dans la cité grecque, il existe d’autres voies pour devenir citoyen. Le droit de cité est octroyé automatiquement aux étrangers libres dans plusieurs circonstances. C’est le cas pour les hommes ayant servi 24 ans ou ayant accompli des faits d’armes exceptionnels dans les troupes auxiliaires de l’armée romaine. C’est le cas également pour les magistrats des cités de droit latin lorsqu’ils ont fini d’exercer leur magistrature. Il s’agit cependant d’un droit de cité limité puisqu’ils ne peuvent accéder aux magistratures romaines ou au Sénat. L’empereur dispose par ailleurs du pouvoir d’accorder la citoyenneté complète à des étrangers