la civilisation atlantique
Résistant, il devient responsable du « Front national des Arts », proche du parti communiste. En 1948, sa toile Les Parisiennes au marché fait scandale par son inspiration sociale. Il devient alors une des têtes de file du « réalisme socialiste » à la française et s’oppose à Picasso et à Aragon.
Après la mort de Staline, le Parti communiste abandonne tout soutien au « réalisme socialiste ». La promotion et la diffusion des travaux d’André Fougeron se trouve donc limitée. Bien que les historiens de l’art du bloc de l’Est - et certains auteurs anglo-saxons - ne l’aient jamais oublié, André Fougeron reste très méconnu en France. Son œuvre a cependant été réévaluée depuis les années 1980, notamment sous l’impulsion de sa petite-fille, Lucie Fougeron.Présenté au Salon de 1953, le tableau provoque des controverses au sein même du Parte communiste, dans le contexte de l’après-Staline. Louis Aragon attaque violemment Fougeron, tête de file du réalisme socialiste à la française (voir citations ci-dessous). Dans les années qui suivent, le Parti met fin à son soutien à ce mouvement artistique. La Civilisation atlantique peut donc être considéré comme la dernière grande œuvre française relevant de ce courant.
« Je ne veux pas me livrer à la description de ce tableau parce que, ramené aux mots, il deviendrait plus consternant que nature. […] Mais l’invraisemblable ici […] c’est la peinture même, hâtive, grossière, méprisante, du haut d’une maîtrise que l’on croit posséder une fois pour toutes, la composition antiréaliste, sans perspective vraie, par énumération de symboles, sans lien, sans respect de la crédibilité. […] Il faut dire halte-là à André Fougeron ! » Louis Aragon, « Toutes les couleurs de l’automne », dans Les